Les écrans font désormais partie du quotidien de la plupart d’entre vous, même des plus réfractaires. Vous les utilisez pour vos loisirs (réseaux sociaux, jeux vidéo, télévision, etc.) mais aussi au quotidien pour votre activité professionnelle. Vous ne déconnectez plus des écrans. Quels sont les risques sur votre santé ? Tour d’horizon.
Quels sont les risques physiques et psychologiques ?
De nombreuses conséquences physiques peuvent apparaître si votre position de travail n’est pas adaptée ou si vous passez trop de temps devant votre écran.
Il s’agit principalement de fatigue visuelle car vos yeux sont beaucoup sollicités. Vous pouvez ressentir des picotements, des éblouissements, une lourdeur des globes oculaires ou encore souffrir de maux de tête ou même de myopie temporaire. Sans oublier les fameux yeux rouges et secs. Mais un peu de repos, des gouttes hydratantes et des lunettes adaptées aux lumières bleues suffisent en général à mettre fin à ces désagréments.
Des troubles musculosquelettiques (TMS) peuvent également apparaître avec un travail prolongé sur écran. Ils sont dus notamment à une posture statique et au mouvement répétitif des doigts sur le clavier ou la souris, mais aussi à un écran mal positionné ou une souris placée trop loin. Ces troubles se manifestent par des douleurs au dos, aux cervicales, aux poignets et aux épaules. Des conséquences psychologiques peuvent également survenir. Un travail répétitif peut, par exemple, générer du stress. Il se manifeste par des troubles émotionnels ou psychosomatiques.
Quelle est la réglementation ?
Le code du travail réglemente la mise en place d’actions de prévention sur votre lieu de travail. Il définit notamment des temps de pause ou des changements d’activité pour réduire le temps passé devant un écran.
Votre employeur doit aussi vous former et vous informer sur la bonne utilisation de votre matériel.
Par ailleurs, lors de votre visite d’information et de prévention, le médecin du travail ou le professionnel de santé pourra vous informer sur les risques liés à votre poste de travail et vous sensibiliser sur les moyens de prévention à mettre en œuvre.
Une norme internationale est également publiée par l’Association française de normalisation (AFNOR). C’est la norme « Exigences ergonomiques pour travail de bureau avec terminaux à écrans de visualisation » (ISO 9241). Elle définit surtout l’environnement et l’aménagement des postes de travail. La norme française NF X35-102 est pour sa part plutôt dédiée à l’espace de travail.
Comment prévenir les risques ?
Votre entreprise a donc des obligations mais c’est à vous de les mettre en pratique. Et si vous avez un matériel non adapté, vous avez le droit de demander à votre entreprise de le changer.
- L’organisation de votre travail vous aidera tout d’abord à réduire les risques de troubles musculosquelettiques (TMS). Vous devez alterner les tâches informatiques avec vos autres missions et prendre au moins 5 minutes de pause toutes les heures ou un quart d’heure toutes les deux heures si le travail est moins intensif.
- Votre matériel doit être bien adapté : un écran mat, grand, orientable et inclinable, des moniteurs LCD et un affichage sur fond clair sont à privilégier.
- La position de votre bureau permet également d’améliorer vos conditions de travail en tenant compte de la lumière, du fond sonore et de la chaleur de la pièce. Placez vos écrans perpendiculairement aux fenêtres si c’est possible et demandez l’installation de stores aux fenêtres. Privilégiez un éclairage artificiel direct intensif, indirect ou mixte. Et pensez à placer votre unité centrale au sol pour diminuer son niveau sonore.
- Votre poste de travail doit également être bien aménagé grâce à du matériel adapté et réglable en hauteur. L’objectif est de vous donner la meilleure position : les pieds à plat, les coudes à 90°, les poignets flottants et le dos droit. Enfin, sachez qu’un logiciel qui n’est pas adapté à vos tâches peut générer beaucoup de stress (temps d’attente trop longs, logiciel trop compliqué à utiliser…).
Surtout, n’attendez pas de ressentir les premiers symptômes pour vous préoccuper de votre position de travail. N’hésitez pas à consulter la médecine du travail qui saura vous conseiller.